Aujourd’hui, il parait tout à fait normal de voir des femmes aux Jeux Olympiques, mais, pour la première fois seulement, Paris 2024 seront les premiers Jeux avec une parité totale. Preuve que les femmes auront dû se battre pendant plus de 100 ans pour, enfin, vivre les JO comme les hommes.
La place des femmes au Jeux durant l’antiquité
Durant l’antiquité, les règles étaient très claires : pour participer aux Jeux Olympiques, il faut être un homme, être d’origine grecque et être libre. Les femmes, tout comme les esclaves et les étrangers, sont donc exclues de ces Jeux, et ne pouvaient même pas y assister en tant que simples spectatrices.
Le plus grand paradoxe de cette époque est qu’une femme, qui ne pouvait ni participer, ni regarder, pouvait tout de même remporter la couronne olympique. En effet, lors d’une course de chars, le champion olympique n’était pas l’aurige, mais bien le propriétaire du chariot. C’est grâce à cette subtilité du règlement que Kyniska, fille d’un roi sparte, s’est emparé à deux reprises de la couronne olympique, en 396 et 392 av. J.-C.
1896 : déjà de mauvaises habitudes…
« Nous estimons que les Jeux olympiques doivent être réservés aux hommes. Une Olympiade femelle serait impratique, inintéressante, inesthétique et incorrecte. »
Voilà ce que disait Pierre de Coubertin au sujet de l’inclusion des femmes dans le projet olympique. Et cela explique notamment pourquoi aucune femme n’a pu participer aux premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne en 1896.
En 1925, les échanges autour de la place des femmes aux JO le poussent à démissionner. Un soulagement pour toutes les femmes qui se sont battues pour concourir aux Jeux qui s’ouvriront à elles, pour la première fois sur décision du CIO, en 1925.
Charlotte Cooper s’impose à Paris en 1900
En 1900, à Paris, malgré la réticence du CIO, les femmes se voient entrouvrir la porte des Jeux Olympiques pour deux épreuves : le tennis et le golf. Elles pourront également participer à 3 sports mixtes : la voile, le croquet et l’équitation.
À cette occasion, 22 femmes participeront aux épreuves des Jeux Olympiques et resteront, à jamais, les premières championnes d’une longue série.
La plus connue, encore aujourd’hui, est celle qui remporta le tournoi de tennis féminin pour devenir la première femme médaillée des JO dans une compétition individuelle : Charlotte Cooper.
Jeux Olympiques ou Jeux Mondiaux Féminins ?
« Le sport féminin a sa place dans la vie sociale au même titre que le sport masculin », tel était le combat d’Alice Milliat.
Véritable précurseure, elle passera sa vie à militer pour que les femmes puissent participer aux Jeux Olympiques. En 1922, à Paris, après de nombreux refus du CIO, Alice Milliat organise la première édition des Jeux Mondiaux Féminins. Elle organisera, en tout, 5 éditions de ces jeux, dont la popularité croissante poussera le CIO, en 1928, à autoriser les femmes à concourir dans le sport roi de l’olympisme moderne : l’athlétisme.
Malgré ces avancées, des hommes reprendront les commandes des fédérations féminines afin de les garder sous tutelle. L’occasion pour d’autres femmes de s’illustrer et de se battre pour qu’enfin, en 2024, la parité aux JO soit totale.
2024 : vers une parité totale ?
Après un long combat, encore loin d’être fini, que cela soit dans le sport ou dans la vie de tous les jours, les femmes ont enfin obtenu la parité pour les Jeux Olympiques de 2024.
Une belle réussite pour ce combat qui aura duré 128 ans…
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